Les pensées automatiques

Aaron Beck, fondateur du courant de la psychologie cognitive dans les années 1960, a parlé de l’influence prépondérante de nos cognitions sur nos vies. Il a mis en évidence l’existence de « pensées automatiques ».

Les pensées automatiques, ce sont nos discours intérieurs, nos interprétations, nos croyances sur nous-mêmes et sur les événements. Ces discours peuvent facilement passer inaperçus tant ils font partie de notre expérience habituelle, comme une voix off présente en permanence. Ils ne sont accessibles qu’à ceux qui y prêtent attention. Les pensées automatiques négatives causent des émotions douloureuses et ont tendance à susciter des comportements néfastes.

Par exemple :
Anne a senti le rouge lui monter aux joues quand son patron est venu lui demander son rapport d’activités. Toute l’après-midi, après avoir (de nouveau) rougi devant lui, elle a pensé « tu es nulle, tu ne devrais pas être aussi émotive, ce n’est pas professionnel, cela dénote d’un manque de maîtrise de soi, d’une sensibilité ridicule, la prochaine fois, fais attention ! ». Ces pensées ont amené une humeur triste, dépressive et elle s’est sentie hypertendue.

Elle ne supporte plus de rougir devant son chef de service. Ses rougissements, la façon dont elle les interprète, l’amènent à se sentir honteuse d’elle-même. Chaque fois qu’elle se retrouve en présence de son chef de service, elle respire profondément pour se calmer et éviter de rougir. Mais c’est plus fort qu’elle, l’autorité lui a toujours fait peur. Plus elle tente d’éviter de rougir, plus elle rougit… shutterstock_131609690